SFR : des sénateurs s’opposent à son plan Très Haut Débit

Publié le 22 septembre 2017 à 9h09

Louis V.

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Nouvel épisode dans Très Haut débit de SFR. Après avoir affirmé sa volonté de fibrer la France à lui tout seul, l'opérateur voit se lever un vent de contestation chez les parlementaires.

Depuis le lancement du Plan France Très Haut Débit, SFR fait tout pour obtenir sa part du gâteau. Alors que la France métropolitaine a été divisée en zones d'initiatives publique et privée, l'opérateur souhaite installer sa fibre optique sur l'ensemble du territoire. Une idée qui ne plaît pas vraiment à tous les sénateurs. Certains annoncent ainsi être en train d'écrire une proposition de loi pour contrer l'opérateur.

SFR, le grand perdant du Plan Très Haut Débit

Il faut avouer que SFR n'a pas été très avantagé dans ce grand partage de la France Très Haut débit. Après avoir défini les zones d'initiative publique, l’État a délimité les zones d’initiatives privées pour les partager ensuite entre les opérateurs. Un partage pour le moins inéquitable : alors qu'Orange a hérité de 80% de ces zones, SFR n'en a obtenu que 20%. Un véritable affront pour l'opérateur au carré rouge qui ne cesse de renégocier ce partage depuis. Face à la torpeur générale, SFR a décidé d'agir en annonçant vouloir fibrer la France à lui tout seul. Ce qui inclut de fibrer aussi les zones d'initiative publique réservées à l'État.

Le déploiement de la fibre en France met en scène divers acteurs

Le déploiement du Très Haut Débit en France est partagé entre acteurs publics et privés.

« Concurrence déloyale »

Malgré l'économie de « 8 à 15 milliards d'euros » promise par SFR aux finances publiques, un groupe de sénateurs s'inquiète de voir s'installer une forme de concurrence déloyale. SFR s'était pourtant prévenu de ce genre d'accusations en promettant de laisser les autres opérateurs utiliser son réseau. Mais comment en être sûr ? C'est la question que posent les sénateurs. « Si ces investissements [publics] existent, c’est pour pallier les carences du privé », avance alors Patrick Chaize, sénateur LR président de l'Association des Villes et Collectivités pour les Communications.

Le gouvernement se retrouve ainsi en mauvaise posture : à l'ère de l'austérité générale, refuser une telle aide reste délicat. Mais laisser une entreprise privée fibrer des zones moins peuplées, et donc moins rentables, comporte des risques. Comment s'assurer alors qu'SFR ira fibrer les zones les plus rurales ? Elles qui sont si souvent délaissées par les entreprises tertiaires en tout genre ? Pour le président de la région Grand-Est, cela signifierait « coup d’arrêt au très haut débit dans les territoires ruraux ». On attend donc de voir ce que va donner cette proposition de loi inédite promise par les sénateurs.

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Louis Vazart

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Louis suit de près l'actualité des constructeurs de mobiles et déniche les informations les plus récentes à leur sujet.

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