Téléphonie

Plan France Très Haut Débit : inquiétude sur les alternatives à la fibre

Thomas Triponney

Publié le 25 juillet 2018 à 10h37

Le Plan France Très Haut Débit a un objectif : que tous les Français aient accès à Internet en très haut débit d'ici 2022. Cependant, tous les Français n'auront pas d'accès direct à la fibre. Certains d'entre eux, habitant dans les zones où la fibre ne sera pas déployée, devront avoir recours à des technologies alternatives, telles que la 4G à usage fixe. La mauvaise image de ces dernières inquiète le gouvernement.

Le Plan France Très Haut Débit : la fibre pour tous, ou presque

L'objectif de ce plan est simple. D'ici 2022, tous les Français doivent avoir un accès au très haut débit. 84% le seront en FTTH, c'est-à-dire en Fibre To The Home. Cette dernière dénomination est importante, étant donné qu'il s'agit de la technologie de fibre optique la plus efficace. Les 16% restants devront alors au mieux patienter, et au pire se contenter d'une des solutions alternatives. Au rang des solutions alternatives, il existe l'ADSL améliorée, la radio, le satellite, ou encore la 4G à usage fixe. Concrètement, ces 16% de Français correspondent à près de 6 millions de locaux à équiper. Ces derniers occupent des zones rurales ou reculées. Dans ces zones, les industriels jugent que l'installation de la fibre serait un gouffre économique.

D'ici 2022, le Plan France Très Haut Débit vise à équiper 100% des Français en très haut débit, dont 84% en fibre optique.

Des Français méfiants envers les technologies alternatives

Les technologies alternatives, non-filaires, ne jouissent pas d'une bonne réputation en France. Ce, à tel point que certains craignent l'apparition d'une France à deux vitesses. Dans ce scénario, certains auront un accès au très haut débit, alors que les autres resteront bloqués avec des technologies archaïques. Pour Antoine Darodes, directeur de l'Agence du numérique en charge du Plan France Très Haut Débit, le problème relève davantage de l'image de ces technologies que de leurs performances réelles. Il explique que les technologies sont aujourd'hui arrivées à maturité, et qu'elles savent proposer un service très haut débit de qualité.

Les consommateurs ont en effet été déçus de certains services proposés, notamment concernant la technologie WiMax, par exemple. Le gouvernement va devoir redoubler d'efforts pour convaincre les 16% de Français concernés que les solutions alternatives ont progressé.

Une solution alternative, l'Internet par satellite, peut s'avérer pratique pour les terrains isolés.

À voir aussi : le déploiement de la fibre optique progresse en France.