Environnement : l’empreinte carbone des abonnés indiqués sur chaque facture téléphonique

Avec l’arrivée imminente de la 5G et la prise de conscience actuelle sur l'environnement, de nouvelles lois entrent en vigueur. Internet représente aujourd’hui 10% de la consommation électrique mondiale. Ce pourcentage, le nouvel amendement du projet de loi “anti-gaspillage” souhaite le voir diminuer.

Internet, surconsommation et 5G : un contexte propice pour parler d’impact sur l'environnement

Selon un rapport de l’ONG Greenpeace, Internet générerait autant de pollution que l’avion. Un comparatif alarmant, et davantage inquiétant au vu des catastrophes naturelles actuelles dues au réchauffement climatique. L’arrivée prochaine de la 5G n’est pas une nouvelle rassurante en termes d’écologie. En effet, la 5G va presque indéniablement impliquer une surconsommation mondiale d’Internet.

Face aux menaces d’Internet sur l’environnement, Paula Forteza veut sensibiliser les consommateurs de data.

C’est donc dans ce contexte environnemental très sensible sur le plan mondial qu’apparaît l’amendement du projet de loi “anti-gaspillage” déposé par la députée LREM Paula Forteza. Si pour 44% des Français, le numérique est une menace pour la planète, ils ne sont pas pour autant prêts à changer leurs habitudes de consommation. Cette nouvelle mesure vise alors à :

• sensibiliser les internautes sur l’impact écologique de leur consommation de data
• prévenir la consommation massive d’Internet attendue avec la mise en place de la 5G

Qu’impose réellement l’amendement du 10 décembre 2019 pour préserver la planète ?

L’amendement du 10 décembre 2019 entrera en vigueur en France le 1er janvier 2022. Il impose aux opérateurs Orange, Bouygues Telecom, Free et SFR de faire apparaître l’empreinte carbone de ses abonnés, et ce sur chacune de leurs factures. Comment cela va-t-il réellement se passer ? Il s’agira en fait d’une estimation de l’empreinte énergétique, basée sur un calcul. Il sera réglementé par des critères de l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), et il en résultera une estimation de la quantité de gaz à effet de serre produite.

Dix minutes de visionnage sur YouTube produisent presque 1 gramme de CO2.

Cette mesure a donc pour objectif de faire prendre conscience aux internautes que leur consommation Internet n’est pas sans conséquences pour l’environnement. Selon Paula Forteza, si Internet était un pays, il serait le 3ème consommateur mondial d’électricité. Cela ne semble par ailleurs pas s’améliorer avec l’apparition de nouveaux moyens de divertissement comme YouTube par exemple. Regarder une vidéo YouTube de dix minutes générerait presque 1 gramme de CO2. Le service de streaming de Google, au premier semestre 2019, comptabilisait 1,5 milliards d’utilisateurs qui ont regardé en moyenne 1 heure de vidéo par jour. L’impact environnemental d’Internet s’avère alors être conséquent.