Google va créer 300 emplois en France et doubler la superficie de ses bureaux

Google fait partie des géants de l’internet. Indétrônable, chaque jour, des millions d’utilisateurs passent par son moteur de recherche. Les activités de Google sont nombreuses et variées. L’américain possède également le système d’exploitation mobile le plus répandu au monde. Il cherche à présent à s’imposer dans le domaine du hardware en proposant des smartphones #MadeByGoogle. Pour cela, la firme de Mountain View n’a pas hésité à s’offrir la division mobile de HTC pour la somme de 1,1 milliard de dollars. En France, il semblerait que Google soit prêt à investir davantage et à multiplier ses activités. Mardi 10 octobre, LesEchos.fr a questionné Sébastien Missoffe, vice-président et directeur général de Google France.

Google France va recruter des centaines d’ingénieurs en France et former plus de 70 000 personnes

300 nouveaux emplois seront prochainement créés au sein de Google France, dont une majorité de postes d’ingénieurs. Pour accueillir tout ce monde, l’entreprise doublera la surface de ses locaux passant ainsi de 10 000 à 20 000 mètres carrez. En tout, Google France comptera ainsi pas moins de 1000 employés. C’est une nouvelle importante pour l’avenir du numérique en France, qui enregistre un sérieux retard. De fait, d’après Sébastien Missoffe, la France est au 17^e rang mondial des acteurs du numérique. Il ajoute que seulement 16% des entreprises françaises ont franchi le pas vers le commerce en ligne. Ainsi, Google propose de former plus de 70 000 personnes à travers 100 villes de l’Hexagone. La formation portera notamment sur le référencement des sites internet, permettant d’être bien positionné dans les résultats de recherche Google.

Les locaux de Google en France sont situés à Paris, dans le 9e arrondissement.

L’entreprise Google suscite quelques controverses, notamment en matière de fiscalité

Cependant, Google, c’est aussi quelques controverses. Les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) dont l'américain fait donc partie, sont dans le viseur de la Commission européenne. Ils sont accusés de pratiquer une optimisation fiscale à la limite de la fraude dans certains pays de l’Union européenne. Ces géants de l’internet ne payent effectivement des impôts que dans les pays où ils possèdent des filiales qui leur font bénéficier d’avantages fiscaux, lésant ainsi le reste des pays européens. Il y a un an, la Commission européenne a d’ailleurs condamné Apple à rembourser 13 milliards d’euros d’arriérés d’impôts à l’Irlande. La France, à l’instar d’autres États membres, est en droit de réclamer une partie de cette somme. Selon Sébastien Missoffe, Google se dit prêt à respecter les changements qui pourraient survenir en matière de fiscalité :

Nous encourageons toutes ces discussions au sein de l’Union européenne comme de l’OCDE. Aujourd’hui, google paye des impôts, nous sommes soumis à un taux moyen global de 20%. Le débat n’est pas « est-ce que nous payons » mais « où payons-nous ».

Sebastien Missoffe est le vice-président et directeur général de Google France

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