L’ANFR fait évoluer le dispositif de surveillance des expositions aux ondes électromagnétiques

Dans un but de transparence, l'Agence Nationale des Fréquences perfectionne son système de surveillance des ondes DAS. Existant depuis 2014, ce système s'étend aujourd'hui aux objets communicants fixes, comme le compteur Linky. Cette évolution fait suite à la polémique liée à ce dernier et son émission d'ondes électromagnétiques. Une initiative louable de l'ANFR, qui permet une meilleure transparence au niveau de l'exposition aux ondes. Cela permettra-t-il de rassurer les Français concernant les ondes électromagnétiques auxquelles ils sont de plus en plus exposés ? Dans tous les cas, une meilleure transparence ne peut être que positive pour les citoyens Français.

Une amélioration d'un dispositif déjà mis en place par l'ANFR

Depuis le premier janvier 2014, un dispositif de surveillance a été mis en place. Ce dernier permet aux particuliers, mais aussi aux collectivités, associations agrées, ou directement à l'état, de demander une analyse concernant l'exposition aux ondes électromagnétiques. Cette analyse peut être menée pour une habitation privée, mais aussi pour n'importe quel lieu public. Concernant les particuliers, la demande se fait simplement, en ligne. L'unique pré-requis est de faire signer sa demande par un organisme habilité, comme la mairie, l'état, une agence régionale de santé, etc.

La démarche pour demander une analyse est relativement simple, en 4 étapes.

Une fois cette démarche entreprise, l'ANFR s'occupe de contacter un laboratoire indépendant qui fera les mesures nécessaires. Les résultats sont alors publiés en ligne, sur une carte interactive consultable par tout le monde. Ces analyses sont financées majoritairement à partir d'une taxe imposée aux opérateurs de téléphonie mobile.

Une volonté de rassurer concernant les compteurs Linky ?

Tout le monde se souvient des polémiques engendrées par l'implantation des compteurs Linky. Ces compteurs communicants transmettent directement les informations sur la consommation du client. Cette fonctionnalité avait provoqué la méfiance de l'opinion publique, notamment concernant l'émission d'ondes électromagnétiques. Cette modification du système de surveillance a donc pour but de rassurer les Français se posant des questions sur les nouvelles sources d'exposition à ces ondes. Il faut en effet garder en tête que la nocivité de ces compteurs n'a jamais été prouvée.

Il est désormais possible d'analyser l'émission d'ondes des compteurs Linky.

Cette évolution de la loi permet aux plus dubitatifs de demander eux-mêmes une mesure à leur domicile, et ainsi être rassurés sur le niveau d'exposition de leur lieu de vie tout en tenant compte des objets communicants fixes. Cette mesure arrive à point nommé dans une société française où 11 millions de compteurs Linky ont déjà été installés. D'ici 2021, les compteurs Linky devraient couvrir l'intégralité du territoire français. Leur réhabilitation aux yeux du grand public est donc primordiale.

À voir aussi : selon l'ANFR, les valeurs limites d'exposition aux ondes radioélectriques sont respectées.