La 5G collectionne déjà des anomalies liées à la sécurité

Publié le 15 décembre 2019 à 9h32

Marie B.

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La conférence Computer and Communication Security qui a eu lieu le 12 novembre à Londres a révélé certaines failles présentes sur le réseau 5G. Les principales vulnérabilités proviennent de ses prédécesseurs 3 et 4G. Le réseau nouvelle génération peut cependant aussi poser problème au niveau du contrôle du téléphone par l'utilisateur. Une révélation qui pourrait s’avérer problématique : la Corée du Sud, les USA et le Royaume-Uni sont actuellement en phase de déploiement massif.

5G : un système anonyme pour le meilleur, ou pour le pire

La 5G porte de fortes promesses d’anonymat. La technologie est ainsi capable de crypter un code présent sur la carte SIM de chaque utilisateur, l’IMSI, pour préserver son identité. Il semblerait cependant que ce standard pose souci au niveau de la sécurité antiterroriste. Il serait ainsi plus compliqué d’identifier les personnes à risques. De plus, la technologie empêcherait l’utilisation de l’IMSI Catcher, une fausse antenne relai permettant de collecter les conversations téléphoniques pour les services de renseignements.

La 5G en proie à des failles sécuritaires suite à la conférence CCS de Londres

La conférence CCS organisée à Londres a dévoilé des anomalies liées à la sécurité sur la 5G

Les scientifiques ont noté que la 5G permettrait néanmoins de suivre un utilisateur. La faille « Torpedo » du réseau avait d’ores et déjà permis de savoir l’emplacement exact d’un smartphone. Durant la conférence de Londres, les chercheurs ont pu découvrir onze nouvelles anomalies grâce à l’outil « 5GReasoner ». Ces défaillances ouvriraient une fenêtre capable de localiser n’importe quel appareil. La navigation internet serait également possible sans que son propriétaire en soit informé. Les factures des utilisateurs pourraient donc rapidement augmenter.

Expérimentations du nouveau réseau mobile : la différence entre théorie et pratique

La technologie 5G n’aurait donc pas profité d’évaluations assez rigoureuses. L’association régissant les normes mobiles, la GSMA, a cependant nuancé les résultats des expérimentations. Si des corrections apparaissent certes comme nécessaires, elles restent assez simples à réaliser. De plus, l’étude n’ayant pas été réalisée en grandeur nature, les résultats sembleraient avoir un faible impact dans la pratique.
Les chercheurs s’accordent cependant à dire que les gouvernements doivent prendre en compte ces signaux pour améliorer la sécurité du réseau. En France, les attributions de fréquences 5G ont débuté en juillet. La commercialisation du réseau dans les grandes villes commencerait d’ici 2020. Il reste donc peu de temps aux opérateurs pour perfectionner la technologie et réparer ces failles potentielles.

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Marie Barbero

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