Les smartphones créent-ils de l’addiction chez les usagers ?

La question de l’addiction et des dangers liés aux médias numériques est souvent posée. Les jeux-vidéo y sont souvent sujet, mais les smartphones ne sont pas épargnés.La question mérite évidemment d’être posée et étudiée. Si danger il y a, mieux vaut faire la prévention nécessaire.

Les 18-24 ans passent en moyenne 2h49 par jour sur les smartphones

Sur une journée de 16 à 18h d’éveil, cela représente environ 16% de la journée passée sur son mobile. Une durée d’utilisation effectivement non-négligeable. Il s’avère également que ce sont les jeunes entre 18 et 24 ans qui passent le plus de temps sur leur smartphone. La moyenne française, toutes les tranches d’âge confondues, est à un peu plus d’une heure par jour.

L’utilisation ne se limite évidemment pas aux appels et aux SMS. De plus en plus, les smartphones sont utilisés pour jouer, lire, aller sur les réseaux sociaux ou naviguer sur le web. Au-delà d’une addiction à ces appareils, certains relèvent ce qu’ils nomment le syndrome “Fomo”, pour l’anglais ‘Fear of missing out”, la peur de rater quelque chose.

Ce temps d’utilisation est souvent pris sur des moments où l’on a peu de choses pour s’occuper habituellement. Ainsi, les temps d’attente et les moments dans les transports en commun sont comblés par l’usage des smartphones. Ils permettent de tuer le temps, et qui plus est de façon utile. Ledit syndrome Fomo se manifeste alors par un regard compulsif sur les mails reçus, les flux d’informations ou les activités liés aux réseaux sociaux.

Les 18-24 ans sont ceux qui passent le plus de temps sur les smartphones.

Des implications pour la santé au-delà de l’addiction

Ce qui se manifeste davantage qu’une addiction, qui au fond ne toucherait qu’une minorité des usagers, ce sont les autres enjeux sanitaires. L’usage des smartphones demande de se tenir de façon nouvelle et inhabituelle. Les usagers peuvent alors manifester de réelles douleurs, principalement au niveau du cou.

Mais lorsque l’on tape quelque chose ou que l’on joue sur son smartphone, nos doigts sont également davantage sollicités. Il n’est ainsi pas rare que des usages développent des crampes, voire dans les cas les plus extrêmes, le syndrome du canal carpien. L’usage renforcé est d’ailleurs appuyé par des offres mobiles 4G de plus en plus intéressantes pour les usagers, notamment en terme de données mobiles.

Chacun peut donc continuer à utiliser son smartphone, mais il faut faire attention. En limiter l’usage est à recommander. De plus, reposer son cou et ses doigts, et les étirer, peut être bénéfique pour éviter les crampes et autres douleurs. En somme, les smartphones ont changé notre façon de vivre et nos besoins physiques. Certaines personnes développent même des pouces plus musclés. L'addiction est une chose très grave, et mieux vaut faire attention avant d'employer ce terme.