Antennes Huawei pour la 5G : Bouygues Telecom, Orange et SFR veulent une réponse claire du gouvernement

Après les nombreux scandales et accusations autour de Huawei, l’arrivée de la 5G soulève de nouvelles questions sur l’avenir du constructeur chinois.  Les opérateurs Bouygues Telecom, Orange et SFR se questionnent notamment sur leur éventuelle collaboration avec Huawei en ce qui concerne la 5G.

Loi “anti-Huawei” : l’ANSSI interdira-t-elle les équipements 5G du Chinois ?

La loi sur la sécurisation des réseaux 5G impose à tout opérateur d’obtenir l’accord de l’ANSSI avant d’installer une antenne 5G. Les experts de l’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes de l’Information auront deux mois pour donner une réponse aux opérateurs. Passé ce délai, leur silence vaudra un refus.

Les opérateurs présagent que le gouvernement essaye d'évincer Huawei de la mise en place de la 5G.

L’industrie des télécommunications surnomme cette mesure la loi “anti-Huawei”. Ils soupçonnent le gouvernement de vouloir l’utiliser pour évincer l'entreprise chinoise de la construction du réseau 5G, sans avoir à se justifier. Les équipements de Huawei ne peuvent déjà pas représenter plus de la moitié du réseau d’un opérateur. Bouygues Telecom, Orange et SFR souhaitent alors obtenir une réponse claire : pourront-ils travailler avec Huawei sur leur réseau 5G ? Déjà interdits à Paris et sur les cœurs des réseaux, les équipements du Chinois sont sujet de discorde.

Les opérateurs font pression sur le gouvernement pour l'installation de la 5G

Afin d’obtenir une réponse rapide à leur questionnement, les opérateurs ont, ou vont, déposer des demandes d’autorisation auprès de l’ANSSI. SFR a déjà déposé cette demande d’autorisation pour Huawei et Nokia, donnant visiblement l’impulsion aux autres opérateurs. Ainsi, Bouygues Telecom devrait bientôt adresser un dossier concernant le constructeur chinois. Orange, quant à lui, souhaite adresser trois dossiers pour Huawei, Ericsson et Nokia, les trois grands fabricants d’équipement télécom. 

Orange s'engage à offrir la 5G dans deux villes françaises au printemps 2020.

La volonté d’une réponse rapide à ce sujet se justifie par l’approche imminente des achats de bandes de fréquence 5G. Cette opération devrait débuter en 2020, et générer quelques 2,2 milliards d’euros à l’État français, qui pourrait interdire les équipements 5G Huawei dans certains espaces. Il est effectivement possible d’imaginer que les sites militaires, ou autres zones sensibles, ne seront pas équipés par le constructeur chinois ; qui a pourtant déjà signé pour équiper tout Monaco en 5G.