Apple encore interpellé à propos des conditions de fabrication de ses iPhones

C'est en passe de devenir l'un des sujets favoris dans les médias. Après la sortie du dernier iPhone X, les polémiques sur les conditions de fabrication de ces smartphones sont vivement dénoncées. Les alertes se multiplient malgré les efforts de transparence d'Apple sur le sujet.

Apple et les jeunes travailleurs chinois

Nous ne sommes pas dans un roman. Ce qui se produit est loin de l'image colorée, brillante et lisse de la marque. Malgré les bénéfices engrangés, Apple ne semble pas mettre de moyens suffisants pour assurer des conditions de travail décentes. Ainsi pour produire les smartphones les plus perfectionnés, ce n'est pas le millier d'euro déboursé qui est le seul coût dans la chaîne de production.

Outre l'extraction de minerais nécessaires à la construction des composants des smartphones, le coût humain des smartphones concerne aussi la phase d'assemblage et de fabrication. La polémique #iPhoneRevolt avait lancé l'alerte en début de mois. L'occasion de rappeler les réalités humaines, derrière le perfectionnement technologique de l'iPhone X.

Le Financial Times révèle de nouvelles informations qui éclaboussent de nouveau la marque à la pomme. Selon ce média l'entreprise sous-traitée par Apple chargée d'assembler les téléphones de la marque, Foxconn, exploite ses travailleurs. Ainsi des journées à rallonge de plus de 11 heures d'affilée, avec des rendements imposés, sont exigées de la part des ouvriers. L'atteinte aux droits humains et du travail est d'autant plus grave qu'elle concerne des étudiants ou lycéens âgés d'à peine 17 ans ou plus. Ces derniers, étudiants dans la province de Zhenghzhu sont forcés par leur école à réaliser cette “expérience professionnelle” au détriment de leur santé, dans le mépris le plus complet de leurs droits.

Les travailleurs chinois chez les sous-traitants d'Apple dénoncent de mauvaises conditions de travail pour la production de l'iPhone X.

Apple n'a pas démenti, et la firme de Tim Cook a même affirmé avoir sa responsabilité dans l'affaire. Les délais de production rapprochés ont cette fois-ci imposé encore plus de rendement et le recrutement de jeunes ouvriers chinois. Ces impératifs de fabrication sont confrontées aux réalités humaines.

Vers des normes internationales ?

Mais les alertes ont poussé la communautés internationale à se saisir de ce sujet épineux. L'ONU a notamment convoqué fin octobre une réunion internationale sur le sujet. En revanche une harmonisation du droit international n'a pas encore eu lieu.

Apple a d'ailleurs incorporé un onglet concernant cette thématique sur son site. L'entreprise se targue de “fixer des normes rigoureuses” et de “donner aux fournisseurs les moyens de les respecter”. Un aspect qui est donc démenti par les dernières révélations du Financial Times.

Apple revendique pourtant porter attention aux conditions de travail de ses employés. Sur leur site, un onglet spécifique y est dédié. L'entreprise affirme garder un œil sur les conditions des travailleurs impliqués dans les différents stades de la chaîne de production.

En publiant leur rapport d'évolution ainsi qu'un graphique témoignant de l'augmentation du nombre d'audits élaborés sur la question, Apple souhaite jouer la carte de la transparence. Foxconn a ainsi reconnu ne pas avoir respecté la charte éthique de la marque.

Apple publie sur son site l'évolution en nombre des audits annuels établis. Ces derniers visent à renseigner sur les conditions de travail de ses différents fournisseurs.

Pourtant le constat, déjà au sujet du lancement de l'iPhone 7, avait été désastreux. En dépit de ces nombreux rapports, c'est donc bien à un niveau plus international et institutionnel qu'un espoir d'amélioration existe.  Le rapport interne d'Apple publié sur leur site pour l'année 2016 n'a donc pas suffi. Ce dernier démontre que la bonne volonté de l'entreprise de Cupertino ne suffit pas. La coopération internationale, pour contraindre les fournisseurs, sera la clé pour remédier à ces problèmes humains.