Orange Bank est l’objet de certaines déceptions de la part des utilisateurs

La néo-banque Orange Bank, lancée début novembre, promettait de révolutionner l'offre bancaire digitale. Fière de son nombre d'utilisateurs ayant souscrit au service, les premières tâches viennent ternir le tableau.

Orange Bank : des dysfonctionnements signalés, toutefois en petite quantité

Déjà, malgré le nombre d'offres gratuites, beaucoup d'observateurs considéraient d'un œil méfiant les conditions d'utilisation. Pourtant, avec 30 000 ouvertures de compte après une semaine de lancement, le patron du groupe Orange se réjouissait du résultat. Il annonçait même la diversification des offres prévues pour 2018. Dans le viseur, la possibilité de proposer une offre bancaire complète incluant des crédits à la consommation, immobiliers.

Orange Bank mise son offre sur la mobilité en tant que banque digitale lancée par un opérateur de téléphonie.

Quels sont les premiers problèmes posés par cette banque digitale ? D'après l'AFP, les utilisateurs semblent circonspects. L'offre promettait une rapidité de traitement des dossiers, dans un monde tout en mobilité. Or certains témoignent de ralentissements concernant l'envoi de la carte bancaire, ou encore l'ouverture effective du compte après avoir procédé à l'inscription en ligne.
Censée être instinctive et personnalisable, Orange Bank fait pourtant face à des problèmes techniques. Applications de personnalisation, site qui n'enregistre pas les demandes en temps voulu : la néo-banque ne répond pas aux espoirs de fluidité et d'accessibilité promis.

Ces dysfonctionnements correspondent à des ajustements à faire de la part de l'entreprise pour fournir un service véritablement efficient. Néanmoins là où pêche le plus la banque en ligne, c'est dans la difficulté à joindre un conseiller. Un paramètre particulièrement problématique en cas de dysfonctionnement. En effet, communiquer avec un interlocuteur humain par téléphone est un service facturé par Orange Bank. De quoi dissuader d'appeler pour une simple interrogation. Une spécificité qui pénalise les utilisateurs qui rencontrent des problèmes de tout ordre avec leur compte bancaire.

Orange préfère rassurer ses abonnés

Orange n'a pas tardé à réagir. Face aux plaintes, l'entreprise relativise le problème. En effet, les témoignages sont relayés mais ne concernent toutefois pas une quantité notoire d'abonnés. En outre les observateurs reconnus dans le domaine de la consommation n'ont pas reçu de plaintes particulières, hormis des cas isolés. Ces cas représenteraient moins d'1% des comptes ouverts.

Par rapport au nombre d'abonnements enregistrés, les désagréments ne sont donc pas conséquents. Par ailleurs, le fait de la nouveauté du service accentue l'envie de créer un buzz autour de la question. Un tel succès crée des convoitises. C'est la raison pour laquelle les banques plus traditionnelles sentent que la concurrence arrive. Elles ont d'ailleurs mis au jour des offres du même acabit.

Les banques traditionnelles organisent la riposte contre Orange Bank, comme le Crédit Agricole avec son offre Eko.

Ce n'est donc pas un problème majeur, mais davantage une compilation de témoignages concernant certains problèmes. Aujourd'hui, signaler les dysfonctionnements, sur les réseaux sociaux notamment, peut faire prendre de l'ampleur à un phénomène limité. De plus, la nécessité de proposer un retour de la part des utilisateurs, pour améliorer et perfectionner les services représente de plus en plus une habitude. Et ce, tant de la part des clients ou consommateurs, que des entreprises à la recherche d'un retour. Si l'Arcep, concernant la qualité du réseau internet, est une instance chargée de compiler les plaintes pour créer un diagnostic, on peut noter qu'il n'existe pas encore d'agence concernant les services bancaires en tout genres.

Une brèche qui laisse donc la porte ouverte aux interprétations et aux effets “boule de neige” dès lors que des dysfonctionnements sont signalés.